L’activité touristique est toujours au ralenti mais les opérateurs des principales villes touristiques constatent une hausse des réservations pour la toussaint surtout au départ du marché français. Cela sera-t-il suffisant ? rien n’est moins sûr…
Dans les principales destinations touristiques les touristes étrangers commencent à repointer le bout de leur nez et pour les vacances de la toussaint prévues entre le 23 octobre et le 7 novembre, les hôteliers constatent une hausse de la demande. Les réservations reprennent principalement du marché français, principal marché émetteur de touristes vers le Maroc. D’autres nationalités connaissent également une hausse mais dans une moindre mesure. De quoi réjouïr momentanément les opérateurs du tourisme mais pas de quoi créer l’euphorie.
« Ce n’est pas parce qu’on va faire du 50 ou 60% de remplissage qu’on doit se réjouir. Ce n’est qu’une lueur d’espoir… Car après nous n’avons aucune visibilité » s’inquiète un hôtelier de Marrakech. Même son de clôche du côté de Tanger et d’Agadir.
D’autant qu’après ces vacances de la toussaint les taux de remplissage des établissements hôteliers vont rechuter jusqu’aux prochaines vacances de noël, en fin décembre.
Difficile de maintenir dans ces conditions les investissements et l’emploi dans le secteur.
Ce que craignent surtout les professionnels c’est qu’aucune annonce ne soit faite d’ici la fin de l’année pour rétablir une activité «normale». «S’il n’y a pas de visibilité lors de ce dernier trimestre, nous allons entrer dans une phase de grande difficulté » renchérit un autre opérateur.
Autre élément aggravant, l’absence d’évènements et de groupes qui permettent de maintenir des taux de remplissage convenables entre les périodes de haute saison. L’annulation de plusieurs événements internationaux a ainsi nuit également au tourisme d’affaires.
« Les évènements sont au point mort et tous nos groupes sont reportés à 2021. Si les conditions ne sont pas réunies, ils ne pourront pas venir et nous réclameront des remboursements… » s’inquiète notre hôtelier. Or, dans cette situations, nombre d’établissements ne seront pas en mesure de procéder aux remboursements puisque les avancent ont déjà été insufflées dans le fonctionnement des établissements.
Et la situation risque d’empirer si les clients habituels du Maroc décident de se diriger vers des destinations concurrentes où toutes ces mesures restrictives ne sont pas appliquées comme la Turquie, l’Egypte ou la Grèce… «Les pays concurents sont entrain de récupérer nos clients que nous avons mis des années à fidéliser… » s’alarme un expert du secteur.
Les attentes de ce nouveau gouvernement sont donc grandes, aujourd’hui, de la part des opérateurs du tourisme qui craignent la léthargie du secteur.
Edito
Assumons la réalité !
Par Ahlam Jebbar
Le World’s Top 100 Airports de la société Skytrax vient, en effet, de livrer son dernier classement pour l’année 2024. Deux aéroports marocains ont été ...
22/04/2024