L’Espagne recevra près de 41 millions de touristes internationaux cet été, soit un nouveau record, selon les prévisions publiées par le ministère du Tourisme espagnol. Mais les populations sont en rejet de ce surtourisme. Un bon exemple sur ce qui peut attendre le Maroc qui est loin de tels résultats mais qui peut subir les mêmes conséquences si des mesures d’accompagnements ne sont pas prévus en amont…
Ce chiffre record est supérieur de 13% à celui de la même période de l’année précédente, indique le ministère du tourisme espagnol dans un communiqué, précisant que les recettes générées par les touristes étrangers devraient progresser de 22%, à 59 milliards d’euros, précise-t-il.
Cette performance confirme « le succès du modèle touristique espagnol« , a souligné le ministre espagnol du Tourisme, Jordi Hereu, mettant en avant la forte hausse des dépenses touristiques, « supérieure à celle du nombre de visiteurs ».
« L’attractivité de l’Espagne se confirme mois après mois« , s’est-il félicité.
Deuxième destination touristique mondiale, l’Espagne a accueilli en 2023 un total de 85,1 millions de visiteurs étrangers, principalement britanniques, français et allemands.
L’annonce de ces prévisions intervient dans un contexte marqué par des manifestations hostiles au surtourisme qui se sont multipliées ces derniers mois, depuis les îles Baléares jusqu’aux Canaries en passant par Barcelone, où plusieurs milliers de personnes ont de nouveau défilé samedi pour réclamer des « limites » à cette surfréquentation.
Les manifestants dénoncent notamment la hausse du prix des logements, qui ont flambé ces dernières années en raison notamment de la transformation de nombreux appartements en locations touristiques.
Cette colère a poussé de nombreuses communes et régions à prendre des mesures pour tenter de régler ce problème, telle que la ville de Barcelone, qui a annoncé le 21 juin vouloir mettre un terme à la location d’appartements touristiques d’ici à 2029 afin de faciliter l’accès des habitants au logement.
La situation de l’Espagne est un bon exemple pour ses pays mediteranéens voisins, notamment le Maroc pour lequel l’augmentation des indicateurs ne devrait pas être la seule finalité que l’on brandit à chaque sortie médiatique et pour lequel une réflexion, en parallèle sur les mesures d’accompagnement nécessaires pour que l’évolution des arrivées, des nuitées et des recettes touristiques se fassent, sans préjudices et dans un environnement sain et propice pour toutes les populations et toutes les régions du pays.
A bon entendeur…
Edito
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