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Le Plan Azur renaîtra-t-il de ses cendres ?

Le Plan Azur renaîtra-t-il de ses cendres ?

Prévu pour fin 2010 et reprogrammé dans la Vision 2020, le plan d’aménagement des stations balnéaires suscite toujours de vifs intérêt dûes notamment au retard que chaque station a enregistré. L’Etat a, désormais, repris la main sur la réalisation des stations. Cela sera-t-il suffisant ?

Lancées en 2004,le Plan Azur, n’a toujours pas vu le jour dans sa globalité. Un retard qui, déjà au moment du bilan de la Vision 2010, avait été enregistré. Reprogrammé dans le cadre de la Vision 2020, le Plan Azur est donc un des principaux défis du ministère du Tourisme et de son bras armé, la SMIT (société marocaine d’ingénierie touristique).

Faute d’être achevés ou entamés, la réalisation de ce plan pose un sérieux problème stratégique pour la destination qui ne possède pratiquement pas d’offre balnéaire malgré ses kilomètres de plage.

Devant donc les défaillances des investisseurs étrangers, les valses dans les tours de table et les différentes péripéties enregistrés par chacune des six stations balnéaires du plan, le gouvernement, par le bais de la Société marocaine d’ingénierie touristique (Smit) est donc, depuis trois ans maintenant, en train de renégocier tous les contrats avec les aménageurs-développeurs en adoptant une approche nouvelle consistant à redimensionner ces stations et à donner la priorité à la partie hôtelière et animation.

Initié en 2011, alors que Yassir Zenagui était ministre du Tourisme, c’est ainsi le modèle Znagui qui est en œuvre et qui consiste à créer des sociétés avec plusieurs actionnaires publics et privés qui assurent le développement des composantes de la station pour l’atteinte d’une taille critique.

La Smit a ainsi institué, un modèle de suivi qui assure la coordination da la relance de ces stations par la mise en place de nouveaux tours de table d’investisseurs. La société assure, également un suivi rapproché de la réalisation des différentes composantes touristiques de ces stations et ce, à travers la mise en place de réunions périodique auxquelles assistent les actionnaires de ces stations. Une nouvelle manière de travailler a ainsi été instaurée pour éviter les imprévus.

Concrètement, ce sont la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et la SMIT, à travers le Fonds marocain d’investissement touristique (FMDT) qui ont pris le relais.

Pour Taghazout, un partenariat public-privé a été mis en place. la Société d’aménagement et de promotion de la station de Taghazout (SAPST) a été constitué en 2011. Le tour de table est constitué de 5 actionnaires dont les plus importants sont CDG développement et le Fonds marocain de développement touristique (FMDT). Selon les ambitions, 20 000 lits étaient initialement prévus. Pour l’heure, rien n’a encore été réalisé. Mais selon les responsables, le premier hôtel verra le jour à la fin de l’année 2014 et les autres suivront avant fin 2017.

A Saïdia, la reprise des anomalies et la mise à niveau des stations a été réalisée en 2012-2013, après le départ de Fadesa, remplacé par la CDG et le FMDT. Dans la foulée, en 2013, trois composantes d’hébergement ont été lancées ainsi qu’un aquapark pour un montant global de 1,5 milliards de dirhams. Selon les ambitions, 28 000 lits touristiques, trois golfs, un port de plaisance… sont programmés pour un montant d’investissement global de 9 milliards de dirhams. Aujourd’hui, la station ne compte que 4000 lits, un golf et une marina. Mais ce nouveau programme permettra, selon les responsables, d’accéder à la taille critique dés 2016.

A Lixus, même schéma. La station a été confiée, il y a quelques mois à une nouvelle société détenue par Alliances, la CDG et le FMDT.

A la base, 12 000 lits répartis sur 9 hôtels, 2 golfs et un centre de remise en forme, pour un investissement de quelque 5 milliards de dirhams étaient prévus. Mais la nouvelle société qui a repris la station a revu à la baisse ces objectifs : 5 hôtels, soit 3600 lits et un golf pour un coût de 3 milliards de dirhams. L’aménageur s’est engagé à insuffler 50% du montant global pour avoir une capacité minimale additionnelle qui sera opérationnelle entre 2014 et 2017.

A Mazagan, sur les 8000 lits et 2 golfs prévus initialement, pour un coût de 11 milliards de dirhams, seuls 1000 lits (un hôtel) et un golf ont été réalisés

Mogador, quand à elle, devait compter 10.600 lits et trois golfs, pour un budget de 8 milliards de dirhams. Elle ne compte aujourd’hui qu’un hôtel de 1000 lits et un golf.

Pour Mogador et Mazagan, les nouveaux tours de table n’ont pas encore été arrêtés mais, vraisemblablement, les deux stations devraient connaître le même schéma.

Mais peut-on être sûr de la réussite de ce modèle ?… Il est encore trop tôt pour s’avancer selon certains. Au delà de cette réussite, le prochain challenge sera d’attirer des investisseurs et des financements pour les projets hôteliers et d’animation. Etant donné que c’est la croissance qui attire les investissements, il faut espérer que le rebond de l’activité touristique en 2012 et 2013, soit de bon augure pour l’avenir.

A.J

 

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