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Ouarzazate : le coup de gueule des opérateurs !

Ouarzazate : le coup de gueule des opérateurs !

Alors que l’activité bat son plein et que les hôtels affichent complets en ce mois d’avril, les opérateurs de la ville tiennent tout de même à clamer leur mécontentement car le problème de l’aérien n’est toujours pas réglé. Tout comme rien n’est fait pour les aider à financer la rénovation de leurs unités.

 

L’aérien reste inéluctablement le maillon faible du secteur touristique pour Ouarzazate qui cherche vainement son désenclavement.
« Il n’y a pas assez d’avions…3 vols par semaine au lieu de 7 l’année dernière et des prix exorbitants : 2100dh pour 25 minutes de vol…C’est une honte de traiter Ouarzazate de cette manière ! » s’insurge un grand opérateur de la place.

Le ton est donné, les professionnels du secteur ne comprennent pas cette inertie qui caractérise le Gouvernement sur tous les maux dont souffre Ouarzazate.
« Les hôtels sont sinistrés. Il n’y a pas d’avions donc on ne peut recevoir de touristes de l’étranger. On est obligé de se rabattre sur les touristes des circuits dont le tarif à la nuitée est dérisoire.» souligne Abdellatif Kabbaj, Président de la Fédération Nationale de l’Industrie Hôtelière.

Même les opérateurs et militants les plus chevronnés ont fini par baisser les bras car aucune action concrète et soutenue n’est entreprise pour dynamiser la région.
« Nous attendons toujours la subvention de 14 Mdhs. Pour l’instant rien ne se passe, nous avons toujours les mêmes horaires d’avions exécrables entre Ouarzazate et Casablanca qui sont maintenus. La flotte d’avions n’a pas changé ! le développement touristique attend et attendra davantage ! » en conclut Said Ameskane, une des grandes figures de la région et Vice-Président de la Fondation du Grand Ouarzazate.

« On ment à l’opinion publique par des effets d’annonce mensongers et révoltants…où sont les accords de subvention signés notamment entre la Région et le ministère des transports en grande pompe….où est l’aide de mise à niveau des hôtels vétustes ?» ajoute un autre opérateur.

En effet, annoncé en novembre dernier, par le ministère de l’Equipement et des Transport, le vol quotidien Casablanca-Ouarzazate à un prix attractif n’est toujours pas opérationnel et aucune autorité n’est en mesure, aujourd’hui, de dire quand, il le sera.

« Avant, nous rallions car il n’y avait rien qui était entrepris. Aujourd’hui la convention pour la mise en place de cette ligne est signée mais il n’y a toujours rien… Il y a de quoi s’inquiéter, non ? » S’interroge Zoubir Bouhout, Directeur du Conseil Provincial du Tourisme de Ouarzazate.

Et malgré la demande internationale pour le tournage de films à grands budget dans la région, rien n’est fait. « Il y a peu, Nicole Kidman séjournait au Berbère Palace pour les besoins de son film et devait se déplacer en jet privé… L’aérien reste le cancer qui ronge le développement du grand sud marocain » s’apitoie un hôtelier.
Combien de tournages de grand films, la région a-t-elle raté faute de dessertes aériennes et combien d’autres ratera-t-elle ?

De source proche du dossier, il semblerait que ce soit le ministère des Finances qui rechigne à signer la convention, arguant que ce n’est pas un ministère qui doit contribuer au financement de nouvelles lignes aériennes.
Pourtant au ministère des Transports, la position semble claire, « si on laisse les Régions traiter seules, avec la RAM, l’expérience a démontré que cela n’aboutit pas, d’où le besoin qu’on intervienne et qu’on subventionne ces lignes qui sont d’utilité nationale » souligne une source autorisée.

Ouarzazate, ne semble donc pas sortie du tunnel…Avec une capacité qui s’élève à peine à 4.800 lits, la ville ne peut prétendre à une dynamisation de son activité d’autant que la grande majorité des établissements sont dans un état vétuste.
« Les hôteliers aimerait bénéficier de l’offre Rénovotel, mais les banquiers ne veulent pas suivre car pour la plupart, les bilans des hôtels sont déséquilibrés. Il va donc falloir trouver une solution… Sans aérien, et sans rénovation des unités, les hôteliers n’ont plus besoin de perdre leur temps. Il ne leur reste qu’à mettre la clef sous la porte » s’alarme Abdellatif Kabbaj.

Capacité litière insuffisante, hôtels vétustes, manque de financement pour assurer la mise à niveau, manque de liaisons aériennes pour désenclaver la région, taxes qui plombent les résultats des établissements touristiques, la listes des maux du secteur est non seulement longue mais également alarmiste…

Bien que conscients de la situation, les responsables des différents départements et institutions ne sont capables que de promesses. Promesses qui ne sont, pour l’heure, pas suivies d’effets.
Parole, Parole, Parole…

 

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