Il s’appelle Otmane Mekouar, il a à peine 36 ans et a déjà une jolie carrière dans le monde du Tourisme et de la restauration, non seulement au Maroc mais aussi dans plusieurs autres pays. Son parcours est un modèle pour les jeunes générations qui se lancent dans le secteur.
Pour otmane mekouar, tout a commencé très jeune. A Casablanca, petit Otmane était toujours fourré dans la cuisine. Accompagnant sa maman, il voulait créer des recettes, revisiter des plats et participer à toute l’organisation, dès qu’il s’agissait de recevoir.
A 14 ans, ses parents décident de l’envoyer chez son grand frère Jalil à Bangkok, qui dirigeait à l’époque un hôtel dans la capitale Thaïlandaise.
Son Bac ES en poche, il part à Montpellier pour faire un IUT en gestion d’entreprise et administration mais très vite, il se rends compte que ce n’est pas pour lui.
Sa passion le rappelle à l’ordre… Il repart donc à Bangkok. L’année scolaire étant déjà entamée, il opte pour un stage en cuisine pendant six mois au « Sofitel » de Bangkok. Il est alors parrainé par un chef italien qui a vécu 30 ans au Maroc. Otmane est alors comme un poisson dans l’eau.
C’est donc tout naturellement que l’année suivante, il décide de faire une vraie formation dans ce secteur qu’il ne veut plus quitter. Visant l’excellence, il opte pour l’école «Les Roches» en Suisse. Il y reste 4 ans, le temps d’obtenir un Bachelor Business Administration spécialisé en marketing.
Durant sa formation, il cumule des stages dans des adresses prestigieuses comme «le Georges V» de Paris, le «Mandarin Oriental» de Genève ou encore le «Mariott» de Bangkok.
Il décroche ensuite un contrat de travail à l’«Intercontinental de Dubaï» en tant que manager évènementiel et participe à l’ouverture du complexe. Otmane Mekouar n’a alors que 24 ans et déjà une sacrée petite expérience dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration.
Il y restera deux années avant de rentrer au Maroc pour une enseigne encore plus prestigieuse : le « Royal Mansour » à Marrakech. Il y occupe le poste de « Senior sale Manager » et fait partie de la toute première équipe en charge de l’ouverture de cet établissement, véritable institution dans le pays. Il s’occupera principalement du marché « Amérique latine ».
Deux années plus tard, le groupe Alliance lui propose de prendre la Direction Générale, du «Al Maaden Golf Resort à Marrakech». Nous sommes en 2011. Otmane accepte ce nouveau challenge. Il aura pour mission le redressement du site au niveau de l’hébergement, de la restauration et du bien-être. La mission est accomplie sans grande difficulté.
Il fait alors une rencontre avec celui qui va devenir son associé et là germe l’idée de créer un restaurant autour de la gastronomie «Thaïlandaise». Il était temps pour lui de voler de ses propres ailes et de monter son propre projet. Il s’installe dès lors à Rabat, trouve le local et monte le concept en 2014. Chic et branché, en toute discrétion, le «Naga» plait aux Rbatis qui aiment la cuisine exotique et l’ambiance des lieux.
Au bout de quelques années, l’envie de se surpasser de nouveau et peut-être aussi de se mettre en danger, se refait sentir. Lui vient alors l’idée de créer un nouveau concept de restauration. Son expérience et son amour pour l’Amérique Latine guide, cette fois-ci, ses choix. Il tente alors le défi, de monter un restaurant d’inspiration péruvienne et argentine, pouvant accueillir 200 couverts. Le projet est ambitieux.
Il choisit une adresse de choix, sur l’artère la plus prestigieuse de Rabat. Le volume et l’emplacement lui plaisent. La décoration y est « Jungle Tropicale ». Une vraie immersion. Le Maya Tropical Cantina est né !
Les premiers mois sont quand même difficiles, voir périlleux d’autant que les procédures administratives tardent. Mais Otmane ne démords pas. A force de travail et de persévérance, il tient le coup. Une fois toutes les autorisations en poche, il décide, le mois dernier, de faire une grande soirée pour lancer comme il se doit cette nouvelle adresse. Le succès est au rendez-vous. Le restaurant devient très vite une adresse branchée à Rabat.
En parallèle, il lance un service traiteur « Le Noya » qui propose une cuisine sur-mesure, où chaque met est «fait maison». Aucune industrialisation et aucune pré-production, chaque plat est réalisé uniquement à la demande et c’est Otman qui est aux fourneaux !
Là encore le succès est au rendez-vous…
Mais Otmane a la tête sur les épaules. Du haut de ses 36 ans, il sait que rien n’est acquis et qu’il faut se renouveler et se surpasser en permanence pour garantir la réussite de ses enseignes. D’ores et déjà, germe dans sa tête, d’autres projets, tout aussi atypiques…
Otmane Mekouar symbolise ainsi cette nouvelle génération de professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, formés dans de grandes écoles et qui ont fait leurs armes sur le terrain, et surtout qui ne tarissent pas d’ambition pour créer, toujours créer…
Edito
Assumons la réalité !
Par Ahlam Jebbar
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22/04/2024