La Cour des Comptes dirigée par Driss Jettou, a émis une bztterie de mesures que le ministère du Tourisme devrait intégrer afin de palier à ses défaillances en matière stratégique ainsi que de gestion des deniers publiques. Voici ces recommandations.
- Accélérer le rythme de réalisation des projets de la Vision 2020 en procédant à leur priorisation et à la refonte du système de gouvernance globale du secteur ;
- Activer la publication des textes qui encadrent les professions et activités touristiques afin de s’aligner aux standards internationaux, notamment les décrets d’application de la loi 80-14 relative aux établissements touristiques ;
- Repenser les mécanismes d’appui financier au secteur touristique pour mieux les adapter aux besoins réels des professionnels, notamment pour la rénovation des établissements hôteliers et pour le soutien aux PME touristiques ;
- Recentrer le Ministère sur ses missions de base qui consistent à la conception et la mise en œuvre de la stratégie et à la régulation du secteur. A ce titre, il s’impose de revoir le maintien de l’activité de formation parmi les missions du département eu égard à l’ampleur de son effectif qui contraste avec les faibles performances enregistrées en termes de charge horaire et de contribution limitée dans la dotation du secteur en lauréats ;
- Adapter l’organisation des services extérieurs aux besoins réels du terrain et en faire des relais du Ministère capables de décliner la stratégie nationale au niveau territorial, en favorisant la culture de gestion par objectifs ;
- Eviter le recours excessif aux consultations juridiques et techniques pour des tâches normales de l’administration, surtout que le département dispose de directions dédiées ainsi que d’une société d’ingénierie sous sa tutelle (la SMIT), dont la mission légale est la réalisation « d’études de toute nature nécessaire à la définition et à la mise en œuvre de la stratégie de développement du tourisme arrêtée par les pouvoirs publics » ;
- Pour les études justifiant le recours à l’expertise externe, le département est appelé à être plus précis dans la définition des termes de références et de veiller à l’exploitation effective de leurs résultats ;
- Revoir la pertinence de certaines prestations de formation continue au regard de leur coût élevé, du niveau de présence insignifiant et de l’absence d’un impact concret sur la qualité de travail des fonctionnaires ciblés ;
- Pour plus de transparence, le Ministère du tourisme est appelé à éviter l’abus de la procédure exceptionnelle des « contrats de droit commun », surtout pour les prestations d’études et de formation et veiller à élargir la concurrence au-delà d’un groupe restreint de contractuels ;
- Remédier aux lacunes du système de contrôle interne au sein du Ministère en renforçant la fonction d’audit interne et en dynamisant l’inspection générale afin de prévenir les risques qu’encourt l’exécution de certaines prestations, notamment de formation et d’études.
Edito
Assumons la réalité !
Par Ahlam Jebbar
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22/04/2024