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Jalil Benabbes Taarji persiste et signe !

Jalil Benabbes Taarji persiste et signe !

L’association Nationale des Investisseurs touristiques, présidée par Jalil Benabbès Taarji continue de nous étonner… Après s’être désolidarisé de l’instance la plus importante du secteur privé, en l’occurrence la Confédération Nationale du Tourisme- CNT- et du Gouvernement sortant, voilà qu’il interpelle à présent le Chef du Gouvernement dans une lettre ouverte…
Décryptage.

Que nous apprend cette lettre que nous ne savions déjà ? Pas grand chose, en fait…

Il nous rappelle que 500.000 familles marocaines vivent du Tourisme. Nous le savions déjà ! Il dit aussi, qu’à « mi-parcours (de la Vision 2020), force est de constater que certains objectifs majeurs restent non réalisés et se heurtent à des difficultés de taille. » En effet, et cela fait un moment que l’ensemble des opérateurs et des journalistes de la presse nationale le répètent. De plus, ce constat a déjà été fait par la CNT lors de différentes rencontres avec le Chef du Gouvernement.

 – Il ajoute également que « Cette situation, qui perdure et s’aggrave depuis 2010, a été très mal gérée, voire ignorée tout au long de la dernière législature, transformant une crise conjoncturelle en une crise structurelle. »

Ce qui est très vrai mais alors pourquoi l’ANIT n’a pas interpellé le Gouvernant sortant plus tôt ?…

De plus, quelles sont les explications à cet état de fait ? Il aurait été plus judicieux de détailler les raisons de cette situation. Le Chef du Gouvernement aurait alors une vue plus claire sur les défaillances.

– Jalil Benabbès Tarrji souligne ensuite que « Le secteur privé a également sa part de responsabilité dans cette situation et se doit de faire une autocritique sans concessions. »

Bien évidemment le Président de l’Anit fait ici allusion à la Confédération Nationale du Tourisme et à ses membres qu’il a déjà attaqué le mois dernier dans une interview accordée à l’hebdomadaire « La Vie Eco ».

– Toujours dans cette lettre, il réclame donc « une nouvelle démarche créative »

Très bonne idée avons nous envie de dire… mais laquelle ? L’ANIT aurait pu proposer des idées pour cette démarche mais ce n’est pas le cas.

– Autre point édifiant de cette lettre ouverte, il y est dit « L’ANIT, Association nationale des investisseurs touristiques, fédérant les investisseurs les plus importants du secteur. ».

Quels sont ces investisseurs les plus importants dont parle Jalil Benabbès Taarji ? Le talon d’Achille de l’Anit est justement que l’association se positionne comme une association élitiste mais qu’elle regroupe qu’une poignéee d’investisseurs touristiques, quelques consultants en fin de carrière et surtout des investisseurs immobiliers…

– Cette lettre parle aussi du besoin de créer 1.3 million d’emplois à horizon 2025, équilibrer les échanges extérieurs, réussir la régionalisation avancée, contribuer à l’aménagement du territoire et à la régionalisation, favoriser la création d’un écosystème industriel pour la filière hôtellerie/tourisme, contribuer au développement des énergies renouvelables et enfin faire du secteur touristique une école d’insertion pour les jeunes marocains.

Tout un programme ! Mais comment et avec quels moyens ? Là encore silence radio.

Dernier point qui a attiré notre attention dans cette lettre ouverte. Il y est écrit « Nous estimons à cet égard que la conception de la politique touristique, sa planification stratégique, son pilotage et sa mise en œuvre au jour le jour, doivent obéir à un objectif de cohérence et d’harmonisation générale dans son exécution, et à une coopération public/privé »

Nous avons envie de répondre à Si Taarji que la coopération devrait d’abord se faire au sein même du secteur privé et qu’il devrait commencer par se rapprocher de la Confédération Nationale du Tourisme affiliée à la CGEM qui est l’instance clef du secteur, la plus importante et la plus représentative … Et qu’il aurait été judicieux que cette lettre ouverte se fasse en collaboration avec elle. Ainsi au moins cette lettre serait vraiment une lettre ouverte de l’ensemble des opérateurs privés du Tourisme du Royaume.

Mais nous savons bien que compte tenu de « gueguerre » et de problèmes d’égos, Jalil Benabbes Taarji préfère faire cavalier seul en sacrifiant au passage l’intérêt général au profit de griefs personnels.

En définitive, une lettre bien creuse qui nous rappelle si besoin est, le besoin viscéral de Jalil Benabbès Tarrji de donner des leçons juste pour le plaisir d’en donner !

Par contre pour que l’ANIT soit une force de proposition et propose des solutions concrètes pour le secteur… il faudra repasser !

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