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La capsule de trop pour la ministre du Tourisme

La capsule de trop pour  la ministre du Tourisme

Depuis ce matin, la séquence fait le tour des médias et enflamme le microcosme du tourisme comme celui des institutions publiques. Une vidéo publiée sur le compte Instagram de la ministre du Tourisme, Fatim-Zahra Ammor, la montre vantant les mérites d’un hôtel de luxe à Rabat. La publication, rapidement supprimée, a aussitôt déclenché un flot de réactions et de commentaires.

Le bad buzz qui entoure la nouvelle affaire de Fatim-Zahra Amor est compréhensible car il ne s’agit pas d’un simple exercice de communication, mais d’un glissement de posture. En apparaissant dans une capsule tournée sur le site d’un établissement privé, la ministre brouille la frontière entre sa mission publique et la promotion d’un acteur économique privé. Dans un contexte préélectoral, cette confusion sémantique dérange, voire scandalise. Elle fragilise l’image de neutralité et d’équité que suppose toute parole gouvernementale.

L’incident a surpris dans le microcosme du Tourisme jusque dans les rédactions des médias et les cercles institutionnels, où l’on mesure la portée symbolique de chaque prise de parole ministérielle. La fonction impose une distance, un sens de la mesure et une conscience aiguë de la responsabilité de l’image publique. À trop vouloir moderniser la communication, à vouloir rendre l’action politique « instagrammable », le risque est grand de basculer dans la mise en scène et de perdre le sens de la représentation.

Au-delà de l’anecdote, cette vidéo soulève une question essentielle : celle du discernement à l’heure où pour certains et certaines l’image prévaut sur le fond. La ministre, en effet, aime depuis le début de son mandat se mettre en avant dans les médias et en scène sur les réseaux sociaux. Mais le tourisme marocain, secteur stratégique et vitrine du pays, mérite une communication claire, institutionnelle, au service de l’intérêt collectif. Une communication qui valorise le Maroc, son hospitalité, ses territoires et sûrement pas des personnes ou des investissements privés.

La frontière est pourtant grande, elle implique une équité et elle fonde la crédibilité de l’action publique dans son ensemble ainsi que celle du parti politique qui la soutient. Cet épisode, repris ce matin par plusieurs médias, rappelle à quel point la communication politique doit savoir conjuguer sérieux et rigueur. Entre transparence et représentation, l’équilibre est délicat. Et lorsqu’il se rompt, c’est la confiance qui vacille.

Lien pour voir la vidéo
https://vt.tiktok.com/ZSysV2Lcd/

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