La Porte du désert continue de séduire les célébrités internationales du monde entier pourtant la ville s’essoufle… délaissée, en manque de vision claire pour qu’elle récupère la place qu’elle mérite de grande destination touristique du pays.
Quel est le point commun entre Anthony Hopkins et Gad El Malleh ? Aucun a priori.
Anthony Hopkins est une figure majeure du cinéma britannique et américain depuis 64 ans.
Il est surtout connu pour son interprétation du psychopathe cannibale, le D r Hannibal Lecter, dans le film Le Silence des agneaux.
Gad El Maleh est quant à lui un humoriste marocain résidant en France où il connait un immense succès tant sur les planches qu’au cinéma.
Rien donc ne lie ces deux grandes stars si ce n’est leur amour pour le Maroc et plus précisément pour la ville de Ouarzazate où ils viennent de séjourner au même moment au Berbère Palace, l’hôtel emblématique de la ville.
Fidèles aux lieux, ils sont, comme beaucoup d’autres célébrités, non seulement attirés par le charme et la qualité des prestations de ce Palace 5 étoiles construit en 1991 et appartenant au groupe Kasbah Tour International (KTI) de Mohamed Benamour, mais aussi par cette ville hors du commun aux multiples atouts. La « Porte du désert » séduit avec ses kasbahs en pisé, adossées à des oasis et sublimés par une lumière unique.
La cité est aussi un haut lieu du cinéma avec ses studios dans lesquels sont tournés blockbusters hollywoodiens et comédies françaises.
D’où le fait qu’on croise facilement comédiens et metteurs en scène dans cette belle cité.
Gad EL Maleh et Anthony Hopkins, le duo n’est finalement pas si improbable que celà, surtout lorsqu’ils se retrouvent chez Mohamed Benamour, opérateur du tourisme connu et reconnu, visionnaire de la première heure et grand ambassadeur de la destination de Ouarzazate.
La destination peine pourtant à récupérer son activité d’avant covid. Contrairement à d’autres destinations nationales qui se redressent, Ouarzazate reste en difficulté́, avec des taux d’évolution et de récupération (postpandémie) très faibles; En 2023, Ouarzazate n’a récupéré que 73% de l’activité de 2019 alors qu’au niveau national la récupération a été de 102%.
Des facteurs tels que l’enclavement, l’absence de lignes aériennes qui la relie au monde à des tarifs et des horaires attractifs, le manque d’investissements, la fermeture d’hôtels, les faibles budgets de promotion contribuent à l’aggravation de cette situation…
Ouarzazate mérite-t-elle cette situation ? N’avons-nous pas tout à gagner à booster cette destination qui plaît tant aux grandes stars internationales et aux touristes en quête d’authenticité ? La question mérite d’être posée et semble de plus en plus pressante non seulement pour la ville mais aussi pour les milliers de familles ouarzazi qui vivent du tourisme…
Edito
Assumons la réalité !
Par Ahlam Jebbar
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22/04/2024