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Le parent pauvre

Le parent pauvre Nabil Kouhen

Les assises du Tourisme 2014 ont eu lieu à Rabat le 29 septembre dernier et les participants ont eu droit à une prestation ambitieuse, un peu trop optimiste et néanmoins …Assez bien préparé.

Tout y était durant cet événement ; Un médiateur de qualité, des représentants du Gouvernement très engagés, des professionnels avisés et confiants pour leur avenir. C’est du moins ce que l’on voulait nous faire entendre.

Les invités ont eu également droit à plusieurs cérémonies de signatures de conventions et d’engagements Public – Privé. De quoi faire des jaloux dans les rangs des autres portefeuilles ministériels.

Néanmoins, Il est évident que Le secteur du Tourisme au Maroc se présente comme le « sauveur économique » du Royaume pour les années à venir. Son PIB connaitrait une avancée extraordinaire et générant des rentrées importantes en devise. Le plan Azur qui tarde à se mettre en place et les engagements pris par des deux parties, repositionneraient enfin notre pays comme une vraie destination Balnéaire. OUF !

Certes, Le Maroc a réalisé des avancées extraordinaires depuis les premiers accords cadre de 2001. Ces accords, indéniablement doivent tous nous inscrire dans cette voie optimiste et nous emmener à adopter un esprit positif.

Aujourd’hui, plusieurs questions s’imposent :

Comment peut-on opérer de cette manière depuis 2001 et espérer réaliser ces objectifs sans exécuter le chantier mis en place pour la Formation ? Comment se comportent la qualité des prestations dans nos Hôtels, clubs, restaurants, village de vacances, Riad, , etc ?

Comment peut-on faire le point des avancées du secteur du tourisme en 2014 durant les assises sans programmer un panel sur la Formation ? Ne faut-il pas inviter les professionnels Privés du secteur de la Formation qui ont fait preuve de savoir faire ?

Ou Alors Avons-nous réalisé ce qui était prévu en 2001?

Malheureusement, à toutes ces questions, la réponse est NON. La formation qui est « le parent pauvre » le demeure encore pour la vision 2020.

Ne devons nous, pas de toutes urgences, prendre à bras le corps les vraies problématiques connues de tous et qui concernent ce secteur tellement important pour notre économie ?

Les solutions doivent provenir à travers une mise à niveau d’établissements de Formation répondant aux normes internationales ;

Un cahier de charge précis pour les établissements existant et ceux à venir doit être mis en place ;

Des programmes pédagogiques doivent correspondre aux besoins du secteur, incluant des formations adaptées selon les besoins des métiers qui sont multiples ;

Encourager les investissements dans le secteur de la formation à travers des allégements fiscaux et subventions.

Le Tourisme est une industrie Forte qui évolue sur l’ensemble de la planète. De ce fait, il devient le premier pourvoyeur d’emploi.

Nous sommes aussi invités à réfléchir sur la REVALORISATION du secteur auprès des jeunes de notre pays et le rendre attrayant.

Comment faire ? Valorisons les rémunérations qui sont faibles et pas du tout motivantes dans le secteur du Tourisme; Motivons le secteur à se doter d’une vraie politique RH et appliquons une approche managériale «new génération» qui doit être orientée vers des plans de carrière, et un avenir beaucoup plus serein.

Force de constater que la Formation dans le Tourisme n’est pas encore une priorité nationale malgré les avancées extraordinaires du secteur; 60 Milliards de dhs en rentrée de devise déjà atteinte et 140 Milliards à l’horizon 2020, 800 Milles emplois directs et indirects, cela ne suffit pas pour en faire une urgence et une problématique d’ordre Nationale ?

Il n’en demeure pas moins que la formation est le vrai parent Pauvre de cette Grande Vision et même si les réformes annoncées se mettent en place dés demain, d’ici Fin 2020 nous aurons toujours autant de problèmes liés à la qualité de service.

A BON ENTENDEUR ….

Nabil Kouhen.

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