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Que devient Lahcen Haddad ?

Que devient Lahcen Haddad ?

L’ancien ministre du Tourisme a quitté son fauteuil le mois dernier dés lors qu’il a gagné son siège au Parlement sous les couleurs de l’Istiqlal. Depuis, ses apparitions dans le microcosme se font rares. Tourisma Post l’a invité dans ses locaux et a voulu en savoir plus sur son avenir politique et sur le regard qu’il garde du secteur du Tourisme… Introspection.

Maintenant que vous n’êtes plus à la tête du département du Tourisme, quels sont vos projets ?

Là je suis au Parlement; le travail parlementaire est important; je travaillerai avec les commissions parlementaires sur les questions nationales et avec les groupes parlementaires internationaux sur les sujets concernant la migration, les changements climatiques, les pays enclavés, les pays insulaires, la sauvegarde des patrimoines et cultures locales, le commerce équitable, la promotion de l’emploi des jeunes…

Je continue à travailler avec l’Organisation Mondiale du Tourisme et de conseiller différents pays sur les meilleurs moyens de développer leurs stratégies et la promotion de leurs destinations.

Par ailleurs, vu ma connaissance très développée de la situation économique, politique internationale je continue de faire le plaidoyer à l’international surtout via la société civile, les médias et les médias sociaux pour les droits de l’homme, les droits de l’enfant, des femmes et des minorités, contre les guerres, contre toute forme de racisme et de discrimination. Je milite pour une réaction plus forte à la question des changements climatiques et leur impact surtout sur les pays pauvres, enclavés et insulaires.


La vie politique au Maroc est en mode pause… Comment occupez-vous vos journées en ce moment ?

Je fais beaucoup de sport, de l’écriture, du networking, et une présence sur les medias sociaux… Je n’ai pas un moment de répit en fait…

J’écris également, des billets ou des opinions en anglais, en français, en arabe surtout sur la situation économique mondiale, la visite de Sa Majesté en Afrique de l’est, l’élection de Trump, les changements climatiques, la situation géostratégique en Europe, au moyen orient, en Afrique et en Asie. Je publie dans la presse internationale et nationale.


A-t-il été facile pour vous vous de mener à bien votre mission a la tête du département du Tourisme sachant que le Tourisme n’a pas été une priorité pour le Gouvernement sortant ?

Pas tout-à-fait facile. Je me battais au quotidien pour avoir les financements nécessaires pour l’ONMT, pour les projets structurants de la SMIT, pour la création des Agences de Développement Touristique…Les réalisations au vu de la conjoncture internationale sont bonnes: +4 % de flux depuis 2012; 70.000 lits additionnels; 40 milliards d’investissement; Casa et Tanger comme destinations émergentes; nouveaux marchés (Turquie, Afrique, Chine, Europe Centrale et de l’Est); une vingtaine de nouvelles marques; marque Maroc et marque Marrakech consolidées etc.
Mais on aurait pu mieux faire s’il y avait plus de soutien.


Quels sont selon vous les chantiers urgents qu’il va falloir mener pour le Tourisme ?

Il y en a plusieurs : l’augmentation du budget de l’ONMT à plus de 1 milliards de dhs, le Financement des projets structurants Mdinti et Qaryati sur 10 ans (4 milliards de dirhams), la création d’un low cost national, la création des marques territoriales, la mise en place des agences de développement touristique et enfin l’étatisation des efforts d’aménagement des stations Azur.

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Le plus beau souvenir que vous gardez de votre passage au département du Tourisme ?

Le plus beau souvenir est surement quand j’ai été choisi la personnalité du tourisme du monde arabe l’année dernière… C’est une belle reconnaissance.


Et le pire ?

Le pire est sans hésitation l’apparition de Daech et son impact sur le Maroc, un pays sur, stable et bien gouverné.


Un regret ?

Je regrette de ne pas avoir eu le financement nécessaire pour le tourisme rural qui est un magnifique programme pour le Maroc. Un programme qui aurait pu créer des dizaines de milliers d’emplois et contribuer à l’effort national de la réduction de la pauvreté et la diversification des ressources dans le milieu rural… Ce programme me tenait énormément à cœur.


Quel dernier mot aimeriez vous passer aux opérateurs du Tourisme ?

Vous êtes dans un secteur qui doit être animé par des Hommes et des Femmes de Passion.
Je garde de vous de merveilleux souvenirs. Nous avons formé une belle Equipe secteur public-privé, main dans la main.
Soyez courageux, unissez-vous et continuer à défendre les intérêts du secteur.

Entretien réalisé par
Ahlam Jebbar

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